Pour sa seconde exposition de la rentrée, la galerie Modulab de Metz, présente Chroniques : un dialogue inédit regroupant des œuvres sur papier de Jean-Xavier Renaud et Olivier Garraud.« Dans ces temps troublés, art et politique entrent en résonance.La possibilité d'un « art de la révolte », pour reprendre les mots du sociologue Geoffroy de Lagasnerie, rejoint la recherche éthique d'un art tourné sur les questionnements actuels, au-delà d'un divertissement élitiste. La révolte rend la vie intéressante. Elle s'inscrit dans les luttes sociétales. Elle est résistance, et en tant qu'art elle résiste aussi à l'art. Elle provoque, elle dérange, elle est grinçante.D'un certain aspect, Olivier Garraud produit des messages, des images, des slogans, de manière frontale. Il alerte et dénonce la manipulation médiatique, la persistance du néo-colonialisme, la violence d'Etat, la catastrophe écologique et l'apothéose droitière. Mais c'est d'abord une façon de comprendre, d'entreprendre le monde lui-même, dans une expression, dans l'attachement à la forme, avec un protocole de dessin élaboré.Cette double appartenance à la critique inquiète du monde actuel et à l'art dans sa fonction auto-émancipatrice, est à l'œuvre aussi chez Jean-Xavier Renaud, d'une manière plus oblique, instinctive, « lâchée », mais avec une même passion du médium et de la surface, - « une approche cousine, complémentaire ».Extrait du texte, Esthétique de la révolte de Michel Lascault, octobre 2024
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